Julie Ringuette : « ­Je me sens vraiment soutenue ! »

Entrevue

Déjà maman d’une petite fille, ­Julie ­Ringuette a passé l’année 2020 dans l’action avec une grossesse, un déménagement et un accouchement. De retour sur les plateaux de tournage depuis quelques semaines, elle jongle maintenant avec ses différentes obligations, grâce au soutien indéfectible de son conjoint… et de ses collègues !

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© ­Eva Maude ­TC ­Photographe - Magazine Moi Parent

On peut dire que ­Julie ­Ringuette est une pro de la conciliation ­travail-famille. Mère de deux enfants, l’animatrice de ­Elle a dit oui, à ­ELLE ­Fictions, a toujours repris le boulot quelques semaines seulement après chacun de ses accouchements. Une partie de notre entrevue téléphonique a d’ailleurs lieu en mode mains libres, alors que la maman procède à un changement de couche. Sous les gazouillis de la petite ­Eva, née en novembre dernier, ­Julie parle de l’atmosphère régnant sur le plateau de sa nouvelle émission. « C’était vraiment important pour moi de continuer l’allaitement, même si je suis de retour au travail pour quelques jours de tournage. Il y a vraiment des conditions qui ont été mises en place, à ma demande, pour que je puisse le faire. J’ai une nounou qui vient avec moi, parfois mon mari (l’animateur ­Pascal ­Morrissette) est là. J’ai vraiment une loge super… et les gens sont au courant qu’ils verront mes seins un jour ou l’autre ! », ­dit-elle en rigolant. Même si l’émission parle de mariage, la famille est au centre des préoccupations, un point qui ne manque pas de réjouir l’animatrice puisque tous les producteurs n’ont pas cette ouverture quand vient le temps de bâtir une équipe de tournage. « ­Ce sont toutes des femmes qui vivent ou qui ont vécu la maternité. Je me sens vraiment soutenue. »

Nouveau bébé, nouvelle maison
La dernière année n’a pas été de tout repos pour le couple Ringuette-Morrissette. En effet, Julie et Pascal ont profité de l’arrivée de leur deuxième enfant pour quitter la ville et déménager dans plus grand. Il s’agit donc d’une grossesse, d’un déménagement, en plus du travail et des soins pour leur grande, Sam, deux ans, le tout… en pleine pandémie ! « C’était un beau bordel, confirme Julie en riant. Je suis arrivée dans notre nouvelle maison, enceinte de six mois. J’étais dans ma phase de nidification : je voulais que tout soit fait avant l’accouchement. Maintenant que c’est terminé, je me dis que c’était la meilleure chose à faire, parce je ne me verrais pas défaire des boîtes en ce moment ! » Très active, Julie n’a pas hésité à mettre la main à la pâte. « Ensuite, les sages-femmes m’ont demandé de me calmer un peu. C’était important pour moi d’accoucher à la maison, toutefois elles m’ont avertie que je devais ralentir si je voulais que ce soit possible. » Eva s’est finalement pointé le bout du nez à 38 semaines, un peu d’avance, mais en santé.

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© ­Eva ­Maude ­TC ­Photographe - Magazine Moi Parent

Une expérience enrichissante
Le fait de donner la vie à domicile avec le soutien d’une sage-femme était un point primordial pour la comédienne que plusieurs ont découvert dans Ruptures. « Souvent, les sages-femmes accompagnent des mamans qui n’en sont pas à leur premier enfant, car parfois, les femmes qui attendent un bébé pour la première fois sont plus craintives et préfèrent aller à l’hôpital. D’emblée, j’avais confiance, même si je ne savais pas à quoi m’attendre par rapport à la douleur. C’était mon souhait, mais j’ai dû convaincre toute ma famille, incluant mon propre chum ! » Celui-ci s’est laissé convaincre après avoir rencontré un couple d’amis, parents de trois enfants, et dont la maman elle-même est sage-femme. « Ça s’est tellement bien déroulé pour la naissance de ma première fille. Pascal a été super bon, il a gardé son sang-froid, et je n’ai pas eu à me battre avec lui pour mon deuxième accouchement : il avait apprécié son expérience. » En déménageant, le couple s’est d’ailleurs assuré que la nouvelle demeure réponde aux critères nécessaires pour pouvoir procéder à un accouchement à domicile.

La première rencontre des sœurs s’est très bien passée, même si la grande n’avait pas assisté à la naissance, notamment en raison des restrictions sanitaires. « La maman de Pascal est venue la chercher. Pour moi, c’était important que Sam ne me voie pas souffrir. J’ai pu lui donner un bec avant que le gros du travail commence, puis elle est partie, le sourire aux lèvres, avec sa mamie. J’étais rassurée, ça m’a permis de me concentrer pour la suite. Lors de leur rencontre, nous avions préparé des cadeaux que chacune remettait à l’autre. J’ai l’impression que l’acceptation a été plus facile avec ça ; il n’y a pas eu de jalousie. Même encore aujourd’hui, quand Eva pleure, sa sœur lui apporte le toutou qu’elle lui a donné pour la réconforter. »

Fermer le livre
Bien que le deuil de la maternité n’ait pas été évident pour Julie, la famille est complète. « Je vais avoir 40 ans. Pour ma carrière, pour mon corps… Plus on vieillit, plus il y a de risques de complications. Nous avons deux belles filles. Pour Sam, nous avions eu besoin d’un petit coup de pouce de la science. Eva est arrivée en petit bébé miracle, naturellement, de façon imprévue. Ce sont deux histoires complètement différentes, et c’est super. La famille est complète, nous fermons le livre. » Un beau bilan quand même, pour celle qui, au départ, ne voulait pas d’enfant. « J’étais super carriériste. J’ai rencontré Pascal et, lui, en voulait. Je lui ai demandé de me laisser du temps… Je serais passée à côté de ma vie ! Mais, quand on n’en a pas, on ne le sait pas ! Mes filles, je les aime tellement, je ne pensais pas qu’on pouvait aimer comme ça ! »

La maternité a permis à Julie de confirmer que l’équipe qu’elle forme avec son conjoint était solide, même si elle n’avait jamais douté du talent naturel de papa de Pascal. Quant à elle, elle en ressort avec un grand sentiment de fierté. « Accoucher, allaiter, jumeler le travail et la famille… Je savais que j’étais forte et endurante, mais pas à ce -point-là ! Je trouve que nous, les mamans, devrions être présidentes de pays ! Nous sommes capables d’en accomplir, des affaires ! »

Par ­Andréanne ­Blanchard

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